30ème anniversaire de la CEAF

Pour ses 30 ans la CEAF devient francophone !

L’hexagone ne lui suffit plus… Ses églises évangélisent le monde et essaiment tant en Europe qu’en Afrique ou encore en Amérique. Comment alors prendre en compte cette expression de la vivacité de ses églises qui contredit la thèse de l’essoufflement de la chrétienté et signifie la progression de la CEAF ces dernières années ? La question a fait l’objet de vives discussions lors de l’assemblée générale. Nul membre présent ne souhaitait se défaire du qualificatif « expressions africaines » pour certains connoté « ethniquement » alors que la réalité multicontinentale et multiculturelle des assemblées représentées invitait à aller au-delà. Tous étaient d’accord pour souligner qu’aucun autre qualificatif ne pouvait traduire la réalité de l’hospitalité, de la solidarité et de la communion (du Saint-Esprit ou de l’africanité ? l’interrogation reste ouverte…) que celui de l’africanité.

La réponse est apparue lorsque l’assemblée s’est davantage interrogée sur la réalité géographique des églises essaimées. Si les zones géographiques de mission touchent tous les continents, l’espace francophone et la langue française sont bien leur point de convergence. Ainsi la France cède-elle désormais la place à la francophonie. Un élargissement cohérent semble-t-il.

Les églises de la CEAF rassemblent des membres d’origines et de nationalités diverses. La CEAF est en vérité un foisonnement bouillonnant de cultures différentes qui a fini par se constituer en une expression spirituelle bien définie. Celle-ci s’exprime à travers une confession de foi commune qui va au-delà des nations et qui, à sa manière, redit le « ni juif, ni grec, mais tous en Christ » de l’évangile. Tout ceci se vit à travers une communion joyeuse et chantée mise en place dans une liturgie particulière définie à travers le culte concert qui y est pratiqué.

Là où régnait la parole dite, la CEAF a suppléé la parole chantée et corporellement mimée. Une façon de reprendre les expressions tant liturgiques que prophétiques déjà présentes dans l’ancien testament, tout en intégrant une sorte de fécondation néotestamentaire. Ces réalités, hier encore occultées par une attestation effrénée des dogmes, sont aujourd’hui à retrouver, à réactiver. Si en effet la foi d’hier était plutôt affirmation doctrinaire, la réclamation actuelle est celle d’une foi vécue, et qui se donne à vivre.

C’est le défi quotidiennement affronté par les églises membres de la Communauté des Eglises d’expressions Africaines Francophones, la CEAF.

BM

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